Evolution de la swoard dans le temps

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happypierre
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Evolution de la swoard dans le temps

Post by happypierre » Wednesday 12 November 2003, 10:23

Bonjour à tous,

Avant tout félicitations pour votre action, philosophie, board,...
Bravo !!

Ayant débuté sur des Burton PJ 5 & 6, je croyais comme nombre d'autres que la conduite coupée était une espèce en voie de disparition.

Après avoir contacté ma banquière, il semble que je puisse acquérir 1 swoard en ne mangeant que des patates durant les 6 prochains mois ..mais qu'importe !!

Ma vraie interrogation réside dans la tenue dans le temps des qualités et du flex de la board .

etant donné l'investissement, je ne voudrais pas me retrouver en juin avec une planche "plate".

Pourriez vous me répondre sur ce point précis.

Merci par avance. :lol:

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rilliet
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Post by rilliet » Wednesday 12 November 2003, 13:25

Salut Happypierre,

merci pour les compliments! :oops:

Même si rien n'est fait pour durer éternellement, la Swoard est une planche très solide (sauf le talon qu'il ne faut pas taper par terre comme une brute) car elle est prévue pour endurer les énormes contraintes de l'EC. Le bois du noyau (frêne et sapin) est beaucoup plus résistant que le peuplier (bois d'allumettes) utilisé dans la quasi totalité des planches du marché. D'ailleurs, pour la petite histoire, j'ai fabriqué deux prototypes en peuplier. Après une semaine, le premier était cambré à l'envers devant le pied avant. Le second, pareil après un jour seulement!

Il est toutefois normal qu'une Swoard s'assouplisse très légèrement et perde un tout petit peu de cambre avec le temps (la différence est minime, en général imperceptible), mais c'est tout. Si tu finis la saison avec une Swoard toute molle est plate, c'est qu'il y a eu un problème, soit à la fabrication (mauvais collage, défaut du noyau), soit par une l'utilisation inapropriée (monstre gamelle, attérissage de gros sauts systématiquement sur le talon ou autres actes très violents). Dans le premier cas, tu est couvert par la garantie d'une année.

Patrice et moi n'avons jamais connu le moindre problème de ce genre, que ce soit avec nos anciens prototypes (qu'on changeait après plus de deux saisons pour épuisement des carres à force d'aiguiser) ou avec les Swoards (que nous avons ridé durant presque 2/3 de la saison passée en faisant exprès les brutes).

Donc en résumé, tu n'a pas de souci à te faire, la Swoard est faite pour durer pour autant qu'on en prenne soins.

Jacques

happypierre
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Post by happypierre » Wednesday 12 November 2003, 13:56

Merci Jacques. Cependant ayant lu intégralement votre site, je connaissais les précautions à prendre pour le tail.

2 questions et j'arrête
- Quel est le délai de livraison d'1 swoard ?
- Quelles fix vous préconisez ?

Merci

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Post by nils » Wednesday 12 November 2003, 14:18

Il faut compter environ 1 mois d'attente dans le cas où nous n'avons pas la planche en stock... Ce qui veut dire que si on l'a en stock, le temps de faire le paiement et l'expédition et c'est tout.
Contacte-moi nils@extremecarving.com pour plus de détails et savoir si le modèle que tu cherches est dispo... On a une pénurie de 175M et 168M qui devraient arriver fin novembre!!

nils

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Cambre

Post by fivat » Wednesday 12 November 2003, 15:01

Ce sujet sur le cambre peut en intéresser plus d'un.

Alors voici une photo de ma Swoard de la saison passée. Il s'agit de la planche qu'on voit sur toutes mes photos 2003. J'ai carvé durant plus de 30 jours avec cette planche, et seulement avec celle-ci, en la maltraitant pour tester son vieillissement et sa solidité :evil2:

Image

Le cambre n'a pas bougé! C'est très loin des planches plates obtenues après une saison dans d'autres marques... Même les protos de Jacques que j'ai utilisés durant deux saisons sont encore en très bon état et avec toujours d'excellentes performances sur neige!

La seule limitation est l'usure des carres après les nombreux aiguisages! C'est quand même le comble de devoir jeter une planche juste à cause des carres...

Alors attention aux pierres en début de saison! :alien:

Patrice Fivat

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Post by DaTaz » Wednesday 3 March 2004, 22:11

rilliet wrote:Salut Happypierre,

merci pour les compliments! :oops:

Même si rien n'est fait pour durer éternellement, la Swoard est une planche très solide (sauf le talon qu'il ne faut pas taper par terre comme une brute) car elle est prévue pour endurer les énormes contraintes de l'EC. Le bois du noyau (frêne et sapin) est beaucoup plus résistant que le peuplier (bois d'allumettes) utilisé dans la quasi totalité des planches du marché. D'ailleurs, pour la petite histoire, j'ai fabriqué deux prototypes en peuplier. Après une semaine, le premier était cambré à l'envers devant le pied avant. Le second, pareil après un jour seulement!


Jacques
Dans ce post, on sent que le bois utilisé pour le noyau a clairement son influence. Pour avoir pratiqué le funboard pendant de longues années (y a pas de neige en Guadeloupe), ou le noyau est en mousse synthétique, je m'en doutais assez largement.
Mais existe t'il des tableaux sur les qualités et défauts de chacun des bois? Par exemple, ma board (une Oxygen Mission 164 2001/2002) semble etre construite avec un noyau en saule avec des stringers en carbone (lattes longitudinales), bois qu'on retrouve finalement peu (la majorité du temps, on trouve du peuplier, de l'epicéa...).
Dois je penser que seul le bois choisi est à la base de son flex important et de sa nervosité (elle se plie, elle se plie et d'un seul coup, elle se détend en me catapultant, dès que je relache la pression, malgré mes 90 kilos).
Elle a quelques sessions dans la tete, que ce soit sur piste ou dans la poudre et pourtant, je sens que la semaine prochaine à Avoriaz, elle va encore bien répondre.

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Post by rilliet » Thursday 4 March 2004, 13:12

Salut Dataz,

le rôle du noyau est de séparer les 2 couches de fibre en les empêchant de "glisser" l'une par rapport à l'autre (principe de la construction sandwitch). Donc, en théorie, la seule qualité qu'on demande au noyau, à part d'être léger, c'est d'être solide. C'est lui qui est responsable de la perte de cambre ou d'un ramollissement général de la planche.

En pratique, dans le cas du bois, le noyau est lui-même un composite puisque qu'il est composé de fibres. Donc il a une influence non-négligeable sur la nervosité et même la rigidité de la planche (en général un noyau en mousse est 10% plus épais pour obtenir la même rigidité de la planche, qu'avec un noyau bois). Donc il est normal que chaque type de bois apporte sa propre personnalité au feeling ressenti sur la planche.
Les différents types de noyaux ont aussi une très grande influence sur l'ammortissent des vibrations.

Voici mon expérience personnele en tant que développeur de snowboards:

Mousse:
C'est le plus mauvais.
Points forts: il est injecté, donc il permet d'incorporer facilement une structure interne en fibre, comme l'Omega de Dynastar, par exemple. Pas d'usinage, donc bon marché. Léger (varie avec la densité).
Points faibles: peu durable, absorbe mal les vibrations, pas très nerveux.

Bois:

Peuplier:
C'est le bois le plus utilisé car le meilleur marché et le plus facile à usiner.
Points forts: léger, excellent amortissement, bonne nervosité.
Points faibles: solidité et durabilité moyenne.

Epicéa (sapin):
Un peu plus cher et plus difficile à travailler en raison des noeuds et de la poix qu'il contient (donc sélection des meilleurs pièces de bois indispensable).
Points forts: très léger, très solide et durable, très nerveux. Bon amortissement.
Points faibles: rien à ma connaissance, c'est mon préféré. :pray2:


Notez que tous ces bois léger nécessitent une insertion de bois plus dur (hêtre ou frêne) dans la région des inserts.

Frêne (jamais testé moi-même):
Plus cher, c'est le bois des premiers skis.
Points forts: Il parait que c'est le plus nerveux et confortable qui soit. Indestructible.
Points faibles: son poids élevé.


Notez que la présence de l'ATC dans nos planches réduit considérablement les différences de nervosité car il prend le dessus. Par contre, il provoque des contraintes supplémentaires (puisqu'il augmente l'accroche de la planche, donc la force qu'on peut lui appliquer) qui nous oblige à utiliser le meilleur (l'épicéa et le frêne dans notre cas).

Nos prototypes en peuplier ont perdu leur campre en moins d'une journée! Je n'ose imaginer le résultat avec la mousse... :wall:

Jacques

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Post by DaTaz » Thursday 4 March 2004, 15:54

rilliet wrote:Salut Dataz,

le rôle du noyau est de séparer les 2 couches de fibre en les empêchant de "glisser" l'une par rapport à l'autre (principe de la construction sandwitch). Donc, en théorie, la seule qualité qu'on demande au noyau, à part d'être léger, c'est d'être solide. C'est lui qui est responsable de la perte de cambre ou d'un ramollissement général de la planche.

En pratique, dans le cas du bois, le noyau est lui-même un composite puisque qu'il est composé de fibres. Donc il a une influence non-négligeable sur la nervosité et même la rigidité de la planche (en général un noyau en mousse est 10% plus épais pour obtenir la même rigidité de la planche, qu'avec un noyau bois). Donc il est normal que chaque type de bois apporte sa propre personnalité au feeling ressenti sur la planche.
Les différents types de noyaux ont aussi une très grande influence sur l'ammortissent des vibrations.

Voici mon expérience personnele en tant que développeur de snowboards:

Mousse:
C'est le plus mauvais.
Points forts: il est injecté, donc il permet d'incorporer facilement une structure interne en fibre, comme l'Omega de Dynastar, par exemple. Pas d'usinage, donc bon marché. Léger (varie avec la densité).
Points faibles: peu durable, absorbe mal les vibrations, pas très nerveux.
En funboard, la mousse a aussi le role de créer du volume et de la flotabilité. Mais il y a trois types de constructions industrielles:
- l'extrudé soufflé : une chaussette de plastique chauffée est plaquée sur des moules pour donner les formes externes tandis qu'une mousse expansive est injectée. Généralement, ca donne des boards tres souples (voire molles) et qui marquent au niveau des points d'impact (talons). Par contre, c'est incassable. Le pain central peut flamber et se rompre mais les peaux externes ne bougeront pas.
- le thermoformé : un pain de mousse polystirene est mis en forme. Les deux couches de peau sont ensuite chauffées puis plaquées sur le pain de mousse. Pas mal en rigidité et en poids, mais ca casse (réception de jumps à plat)
- le sandwich : un pain de mousse de polystirene est mis en forme. Une peau intermédiaire (1 couche de mousse d'Airex + 1 couche de nid d'abeille en carbone) est plaquée et soudée sur le pain de mousse. Enfin, une peau (généralement TRES chargée en carbone et kevlar) est plaquée sur le noyau. C'est le top en rigidité et en poids, mais c'est super fragile. Sur certaines planches, le noyau central en Airex était coupé en 3 longitudinalement et la zone centrale était vidée. Encore plus leger, encore plus rigide (les zones sont séparées par des poutres) encore plus fragile.
rilliet wrote:Bois:

Peuplier:
C'est le bois le plus utilisé car le meilleur marché et le plus facile à usiner.
Points forts: léger, excellent amortissement, bonne nervosité.
Points faibles: solidité et durabilité moyenne.

Epicéa (sapin):
Un peu plus cher et plus difficile à travailler en raison des noeuds et de la poix qu'il contient (donc sélection des meilleurs pièces de bois indispensable).
Points forts: très léger, très solide et durable, très nerveux. Bon amortissement.
Points faibles: rien à ma connaissance, c'est mon préféré. :pray2:


Notez que tous ces bois léger nécessitent une insertion de bois plus dur (hêtre ou frêne) dans la région des inserts.

Frêne (jamais testé moi-même):
Plus cher, c'est le bois des premiers skis.
Points forts: Il parait que c'est le plus nerveux et confortable qui soit. Indestructible.
Points faibles: son poids élevé.


Notez que la présence de l'ATC dans nos planches réduit considérablement les différences de nervosité car il prend le dessus. Par contre, il provoque des contraintes supplémentaires (puisqu'il augmente l'accroche de la planche, donc la force qu'on peut lui appliquer) qui nous oblige à utiliser le meilleur (l'épicéa et le frêne dans notre cas).

Nos prototypes en peuplier ont perdu leur campre en moins d'une journée! Je n'ose imaginer le résultat avec la mousse... :wall:
Et à titre d'info, le saule, ca peut donner quoi comme comportement?
Merci

DaTaz

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Post by rilliet » Thursday 4 March 2004, 17:41

Et à titre d'info, le saule, ca peut donner quoi comme comportement?
Aucune idée, je n'ai pas essayé.

Jacques

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Post by Did » Thursday 4 March 2004, 22:36

Saule = halucinogène
A consommer avec modération :lol: :lol: :lol:
Autant pour moi ça m'a échappé :wink:

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