Sujet de film sur le carving/compile des réponses

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jeanma
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Sujet de film sur le carving/compile des réponses

Post by jeanma » Thursday 28 November 2002, 11:15

Compilation des réponses

Question 1 : Y a t’il une génération carving?

Je pense que oui, il y a une génération carving à laquelle pas mal d'entre nous s'identifie.
Nous avons autour de la trentaine. On a commencé le snow à la fin des années 80. Chaque année nous attendions de pouvoir essayer des nouvelles boards, plus efficaces. On a vu l'évolution, la radicalisation et la diminution de la popularité de l'alpin. Ce qui nous rapproche se trouve concrètement dans notre manière de rider. JeanMa

oui! on est tous nés entre 1965 et 1975 a priori, on a débute le snow vers 87-90, a l'époque du fluo et du zink. On s'est mis a l'asymétrique et on en est revenu. Aujourd'hui on est "mature", on a plus d'argent comme on bosse, on a même des enfants ce qui fait qu'on est sur la piste avec eux, et on veut du matos qui nous aille et nous permette de s'amuser sans pour autant faire du GS a fond. Nils

oui et non.
-non parce que contrairement à ce qui est dit, on n'a pas tous autour de la trentaine. certains d'entre nous sont beaucoup plus jeunes.
-oui parce que bien souvent on a appris le snowboard entre la fin des années 80 et la fin des années 90, parce qu'on a tous été fascinés par les riders de cette époque.
Jean Bernard

Non, je ne pense pas qu'il y ait une génération carving et pourtant ça fait 12 ans que je surfe en alpin. On peut parler d'une communauté carving mais pas une génération. En ski peut être car le carving est apparu au grand public avec les skis paraboliques !!!
Bref c'est juste le terme de "génération" qui me semble pas adapté. Ce qui est sûr c'est que comme l'alpin se fait de plus en plus rare, nous avons, enfin j'espère, le sentiment d'appartenir à une catégorie de surfeur bien spéciale. Mathieu

Il me semble qu’effectivement les carvers soient plutôt des « vieux » ayant connu l’alpin de la fin des années 80 – début 90. Pourtant, sur ce forum, on croise quelques jeunes très enthousiastes.
Je pense personnellement que si on était capable de rendre son attrait à l’alpin (pardon, « carving » ou même « speed » chez certains fabricants), c’est à dire de le libérer de cette image de compétition qui lui colle à la peau, pour lui recoller celle du plaisir qui lui correspond véritablement, beaucoup de jeunes feraient le pas d’essayer et seraient accrochés. Jacques

Je suis d'accord avec toi pour dire qu'on peut considérer qu'il y a une génération de l'alpin. Je pense que ceux qui font de l' alpin sont ceux qui ont commencé assez tôt pour avoir encore la possibilité de découvrir ce sport. Maintenant si tu veux commencer le surf on va directement te placer une planche à boots entre les pieds et tu ne découvriras peut être jamais l'alpin même si c'est ce qui t'aurais plus . Sschmidt

En effet peu de jeunes souhaitant s'aventurer dans le snowboard se lancent dans l'alpin. Généralement c'est plutôt les gens qui ont connu les débuts du surf et ses évolutions. Steph
Bien que je ne sois pas dedans (cf. Rilliet: "Pourtant, sur ce forum, on croise quelques jeunes très enthousiastes"), je pense que en effet il y a une génération carving... il est très rare de rencontrer des carveurs de moins de 25ans. (pas des vieux quoi). Pete

D'accord avec tous. Il y a une "génération surf" (qui aujourd'hui laisse la place à une "génération carving" de skieurs) mais pas de "génération alpin". Par contre la communauté alpine est réelle. Quand j'ai commencé à surfer en 89, les surfeurs se saluaient tous, comme les motards. Aujourd'hui cela a disparu, mais les surfeurs alpins continuent à se saluer discrètement quand ils se croisent. Le déclin de l'alpin renforce cette communauté et ses membres qui se sentent les dernier représentants d'une branche de la glisse qui ne veut pas mourir... sml


Génération carving? C'est pas tellement une classe d'âge civil mais plutôt une classe d'âge de pratique du snowboard. 99% des alpins ont commencé avant 1995 vu qu'après cette date il a été impossible de louer un alpin et difficile d'en acheter. Or celui qui commence par des coques ne viendra jamais à l'alpin. Pourquoi je sais pas (d'autant que l'inverse se produit fréquemment, même Jean Nerva) mais ça pourrait être intéressant que ton film se penche sur la question. Les alpins se sentent tous avoir participer à la naissance du snowboard. Ils se flattent d'être "roots" et y a qu'à voir le nombre de discussions qu'ont les alpins entre eux sur le bon vieux temps. Ca permet de prendre des postures avantageuses par rapport aux coques du genre vous pouvez pas comprendre parce que vous avez pas connu le temps où fallait se battre avec les perchmans qui nous accusaient de casser les deux belles traces parallèles du tire-fesse. Le fait d'être ultra-minoritaire renforce encore le sentiment communautaire (comme au bon vieux temps où les surfers (pas de riders à l'époque) étaient tous unis dans leur lutte pour avoir droit aux tire-fesses alors que les perchmans nous accusaient de... et ouais on se refait pas). Ton film pourrait d'ailleurs se pencher sur la perception des Coqueux sur nous. Est ce qu'il nous prennent vraiment pour des vieux cons qui racontent leur guerre ou on leur fait juste de la peine, un peu comme on a de la peine pour un monoskieur. Philippe

QUESTION 2 : Les mots "efficacité", "équilibre" et "esthétique" trouvent-ils un écho dans votre pratique du snowboard? Si oui, pourquoi?

L'efficacité parce que souvent les réglages techniques font la différence. Avez vous déjà dit à un(e) ami(e) qui désirait apprendre le snow que le choix de la planche et des chaussures était super important? Je pense que oui. Cette recherche de l'efficacité est je pense liée au fait que nous cherchons tous à repousser les limites de l'accroche, la radicalité des appuis et à amoindrir les sollicitations musculaires pour en profiter le plus longtemps. Pour ma part, 1 heure intensive de snow et je suis cramé.
Esthétique parce que nous trouvons qu'un bel enchaînement de courbes, ben, c'est magnifique. La fluidité du geste, le plaisir dans un appui franc et dans une conduite précise, non seulement à voir chez les autres mais aussi à ressentir dans la tête et le cœur.
Equilibre parce que je ne pense pas que nous soyons des kamikazes, comme me l'a souvent dit mon père, je crois que c'est tout le contraire. Nous cherchons seulement le meilleur de nos planches et de nous-même.
Pour toute ces raisons je pense que l'on peut dégager une philosophie de la glisse particulière à l'alpin qui tend à la perfection du geste et au plaisir dans la radicalité du contact entre son corps, la planche et la neige.
JeanMa


In this times of project management, consulting, marketing diktat and tendencies agencies, I’m seeing the spirit of my beloved passion slowly drift away. The amazing inventivity, young spirit of the 1980’s and early 90’s are long gone, eaten away by the market economy. We have seen the evolution of the people and the tools, from the handful pioneers to the actual massive amount of teenagers that have never ever tried skiies, and use Taiwanese made tools that lack everything but marketing spirit. I keep looking at those pictures of my heroes of the 80’s, riding barely sponsored, stoked about just being there, smiling on every given image, not because it sells but because stokeness made them smile…I remember the hootings at the friend that did the first Vitelli turn without crashing, man we were so glad and it opened a new thrill, right when it was hip to dress like drag queens in fluo ski suits.. Today, one enters a shop with 100’s of freestyle snowboards, chooses between rad cool toosheets, and goes scraping the snow on the groomed slopes, like it is the way to do, arms waving like the landing deck officer on a aircraft carrier.

Style is what made the early pioneers so different, they hardly succeeded at carving, jumping, or riding deep powder on their too short, edgeless boards, but they did it with style.
Style is what is missing in most physical activities, and in snowboard especially. I want to fight for style, because style is everything that separates dancing from drunken body moves. I want to fight for minimal use of unnecessary moves, and try to achieve the perfect gesture, shall it be an extreme carve, or a power turn on my long swallowtail. I’m sick of seeing the media cover the freestyle and so-called free ride market by showing photos and films of guys that just have the guts to be there, but not a single inch of style. I’m asking for the promotion of purity, for the dance of the body when it composes with the snow, and what I see is only arm swings, ugly body attitudes : in one word : vulgarity…
Can’t we, adults and experienced riders show what can be done ?
I’m dying to see the quality of a snowboarders move reach that of a dancer, showing the total control of what happens, edge control, centrifugal forces, snow relation, temperature, muscular pain, effort.... this is what I call style, it eases the impression of efforts, making things seem easy when they are difficult. Who can imagine the long work hours of painful training the dancers have to go through when they dance with grace, lightness and style ? It should be the same with all activities involving the body, and snowboarding is among them, especially when we increase our knowledge of the sport. Let’s hope Gerry Lopez’s surfing spirit and style will hit some of us this winter, regardless on the riding tool, and make us nicer to watch from the inside : let style be back!
Pour faire court> efficacité oui ; équilibre je dirais plutôt grâce et esthétique je dirais style et un terme pour résumer l'idéal a atteindre: minimalisme ou simplicité. Nils

« efficacité » : je crois qu’avec ce que nous avons montré dans ce site, vous avez dû vous rendre compte à quel point ce mot a de l’importance pour Patrice et moi. Nous passons nos journées de snowboard à traquer les améliorations, quelles soient liées au matériel ou à nos mouvements. Chaque réglage est minutieusement testé, chaque geste est contrôlé par observation réciproque et vidéo. Bref, nous sommes des perfectionnistes, des maniaques, des obsédés.
« Equilibre » et « esthétique » : pour moi, ces deux mots sont liés. L’économie de mouvements conduisant à la beauté du geste ne peut être obtenue que par un parfait équilibre du corps. La moindre gesticulation trahit un déséquilibre et gâche la fluidité du mouvement.
En fait, l’alpin est une perpétuelle quête de la perfection du mouvement, c’est un art. Jacques

équilibre : ça représente tout à fait le style alpin : surfer sur un appui restreint à son strict minimum : la carre La finesse des planches implique elle aussi un bon équilibre.
Efficacité : oui car sur piste, je cherche avant tout la précision de la trajectoire, sur tous type de neige et à toutes vitesses.
Esthétique : c'est peut être le point qui nous différencie le plus des riders à coques. Je pense que nous devrions tous chercher la fluidité de la courbe : pas de geste superflus, une position la plus homogène possible et le choix de trajectoire idéal. Je ne surf pas pour autant pour faire beau mais derrière l'esthétique se cache aussi la maîtrise et je cherche à avoir cette maîtrise le plus souvent possible (c'est pas encore toujours le cas d'ailleurs) Mathieu

Efficacité: l'efficacité nous la recherchons tous, nous utilisons des techniques et du matériel performants, affinons sans cesse nos réglages, nos mouvements, pour tendre vers la perfection. (pour ma part y'a du boulot !)
Esthétique: ça va de pair avec l'efficacité des mouvements et de la position. même en free ride en soft boots, à plusieurs occasions, des amis en soft boots m'ont complimenté sur mon style. style que tous les alpins adoptent naturellement, à l'attaque, le genou rentré, évitant les gesticulations intempestives.
Equilibre: pas d'écho particulier pour moi...Jean Bernard

OK pour ces trois mots mais je rajouterai la vitesse, un sentiment qui procure beaucoup de plaisir. La précision, nécessaire pour arriver au troisième mot, la perfection.
J'essaye toujours de descendre une piste le plus vite et le plus esthétiquement possible. Schmidt

L'efficacité trouve plus d'un écho! Le premier (pas spécifique au carving donc pas forcement intéressant) est l'efficacité sur la "session" de carving (journée, semaine). En effet, a chaque fois que je carve, je cherche a passer le plus de temps sur la piste, ce qui explique le camel back, et moins de 30 min de pause. Par ailleurs, l'efficacité se retrouve sur la planche (du moins j'essaye) par la recherche de la vitesse, de la trajectoire la mieux adaptée... and so on!
Pour équilibre et esthétisme, je ne ferais que reprendre les réponse des autres: en gros ça va de paire, le premier étant indispensable pour le second. Pete

Efficacité, esthétique, équilibre
Pas grand chose à rajouter non plus, si ce n'est que je ne pense pas que cet état d'esprit soit spécifique à l'alpin. N'importe quel sport de glisse (au sens large, le parachutisme est inclus dedans) cherche à atteindre l'optimum sur ces trois domaines. Un beau jump avec un minimum de mouvement d'équilibre (moulinets des bras) est aussi joli qu'un front side les deux mains dans la neige. Le maître mot je pense est la maîtrise.
La spécificité de l'alpin est plutôt sur l'effort physique qu'il faut maîtriser. Cette maîtrise est une valeur positive pour le surfeur alpin, alors qu'elle n'entre pas en lige de compte pour qui pratique le skate(/snow)-park par exemple. Sml

D'accord avec Efficacité, Equilibre et Esthétique. Mais je pense qu'il faut en effet rajouté Vitesse. La vitesse c'est le propre de l'alpin. Y a qu'à voir le nombre de planches qui reprennent l'esthétique ou des noms se rapportant à la vitesse, aux flèches, etc... Philippe

QUESTION 3 : Contrairement au free style, pensez-vous que l'alpin soit une discipline de solitaires?

Pas du tout. A mes débuts, on ridait en bandes, et on partageait le plaisir des belles courbes. de nos jours, si les alpins sont seuls avec un skieur ou à deux, c'est uniquement à cause de leur raréfaction. par la force des choses, pas par état d'esprit. le plaisir et la joie de partager sont toujours les mêmes. Jean Bernard

L'alpin est une discipline solitaire par la force des choses. Surfer seul ou en petit nombre ne me gène pas, comme ça j'ai toute la piste pour moi... Par contre, les fois où on se retrouve à 5 alpins de front, c'est le bonheur assuré. Pour ça, j'ai la chance d'avoir une famille "alpine" Mathieu

de facto oui, a cause de la rareté...mais l'ambiance entre alpins est super chaleureuse, et je trouve super de discuter avec d'autres alpins que je rencontre sur pistes... effectivement seuls ou a 2... personnellement j'adore rider seul aussi a fond... le cœur qui bat avant de m'élancer comme si c'était une course a la perfection...J'adore voir les autres tracer efficacement avec grâce, et comme dans le surf sur eau quand on voit un surfer passer devant soi alors qu'on attends son tour, je crie de plaisir a voir un rider faire une belle courbe... Nils

Oui et non. Tout dépend de l’état d’esprit avec lequel on attaque la journée. On peut soit aller s’éclater entre copains, ce qui est très rare de nos jours, soit poursuivre la perpétuelle quête du Graal dans l’intimité. Mais c’est vrai que lorsque nous sommes absorbés par nos virages, nous avons tendance à nous isoler du monde. Jacques

Je trouve que l'alpin est solitaire mais par obligation. Si je ride souvent seul c'est parce que je ne trouve personne ayant la même philosophie de glisse que moi.
Je disais que je ridais seul mais par obligation. Je rajouterais qu' il me semble que la pratique de notre sport facilite plutôt les petits groupes de riders(3,4)que de grosses bandes comme on peut voir en free style ( plus d'une dizaine de surfer amassés sur la même bosse). Schmidt

Lorsque j'ai débuté j'étais étudiant et je me retrouvais sur les pistes avec des copains en skis et en monoski. Maintenant il m'arrive souvent de partir avec des potes skieurs qui sont surpris de voir que le surf ce n'est pas seulement un chasse neige à bosses et que cela peut-être efficace sur piste. On dirait qu'il y a une image préconçue du snowboard construite autour du free style (mais là, je sort du sujet). Donc je ne pense pas que cette discipline implique d'être solitaire mais qu'il est nécessaire d'expliquer l'alpin quant-on veut faire une sortie avec des skieurs. En revanche, il est vrai que dans des sorties en groupe je sois le seul surfer et qu'il ne m'est jamais arrivé de surfer à plusieurs. Steph

J'avoues que je me suis très souvent posé la question: cherchant à savoir si mon petit coté associable m'avait fait rester en alpin, ou si c'est d'être en alpin qui fait que je me sens associable! (?) Mais plus généralement je pense que, du moins sur la piste, l'alpin reste solitaire: à cela je vois une explication physique, un peu neige à neige: quand on est en train de carver, on va vite et on ne s'arrête que rarement: la communication se restreint donc aux remontées mécaniques, ou a des communautés Internet, contrairement aux freestylers qui ont plus d'occasion de parler sur la neige (rien de méchant dans ces propos)! Ah une autre explication physique me vient a l'esprit: on prend de la place!! Pete

La solitude
c'est la combinaison de plusieurs facteurs. D'une part, trouver des copains avec qui surfer sur la piste toute la journée est de plus en plus dur.
D'autre part, la recherche esthétique est secondaire pour le surfeur alpin, alors qu'elle est primaire chez le "jumper". En gros, la belle courbe n'est que le résultat de notre plaisir (qui est le contrôle) alors que le beau jump est une fin en soi. Ensuite, le jump ne se conçoit pas sans spectateurs car le jumper n'est jamais le propre témoin de son jump, alors que le rider alpin peut contempler son oeuvre une fois arrivé en bas.
Enfin, le rider alpin se déplace constamment, alors que le jumper squatte un site, ce qui permet à plus de monde de se retrouver. Sml

Je pense pas que ça soit une discipline de solitaire. Il suffit de lire comme tout le monde adore surfer à plusieurs. En plus l'aspect esthétique implique qu'on aime bien avoir un public. "Vas-y prend moi en photo quand je touche la neige", "C'est bon là tu m'as eu? T'as pas pris la photo trop tard?, J'étais bien? T'as vu les virages de folie que j'ai enchaîné?" Mais il y a une question d'âge, à 17 ans on est plus souvent en bande qu'à 30 ans. Philippe


QUESTION 4 : Définissez votre philosophie de la glisse.

grosso modo> recherche d'absolu au sens philosophique du terme> le vrai, le beau et le bien...que ce soit sur piste ou en poudre ou la relation est plus sensuelle dirons nous.. Nils

se faire plaisir, quel que soit l'outil. free ride, carving, en snowboard ou en ski les sensations sont différentes mais toutes grisantes.
Jean Bernard

Ma philosophie de la glisse c'est que chacun doit se faire plaisir comme il le souhaite. Pour moi c'est en plaçant des grandes courbes à fond sur une neige lisse. Ca procure un sentiment de contrôle absolu et puis ça tire sur les cuisses; ce qui apporte également son petit plus Mathieu

Une sensation qu’on cherche sans cesse à renouveler. Pour cela, nous sommes condamnés à toujours progresser, sous peine de nous habituer.
Dans mon esprit de shaper, la progression passe autant par le matériel que par la technique.
Ayant la chance de pouvoir concevoir mes planches, je me sens lié à elles de façon presque métaphysique.
Lorsque je ride, je fais constamment le rapprochement entre leur comportement et leur construction. J’essaye toujours de savoir ce que je pourrais modifier pour améliorer telle ou telle caractéristique.
Quand que je mets au point une amélioration, je tente, dans mon imaginaire, d’en extrapoler le comportement futur de l’engin .
Ainsi, pour moi, la planche est un prolongement du corps et, au même titre que ce dernier, on doit travailler dessus pour l’améliorer.
Il faut se rendre compte à quel point, une meilleure planche permet une progression instantanée de la manière de rider. Une personne qui change de planche peut passer d’un style quelconque à un style presque parfait et inversement.
Lorsque j’essaye un nouveau prototype qui marche mieux que le précédent (ce qui est pratiquement toujours le cas), j’ai la sensation que ma marge de progression augmente d’un seul coup et m’ouvre de nouveaux horizons.
C’est quelque chose d’extraordinairement grisant, et c’est ce que j’ai ressenti en montant sur notre première planche test de production.
La glisse peut être vécue de l’extérieur comme de l’intérieur : admirer l’autre qui déclame ses courbes puis, à son tour, en ressentir soi-même les effets.
Lorsqu’on regarde un film de snowboard, on vit la glisse de l’extérieur. Puis on n’a de cesse que de réunir les conditions qui nous permettrons de vivre les mêmes de l’intérieur.
D’ailleurs, durant les mois sans neige, Patrice et moi regardons souvent nos propres films pour nous replonger dans nos sensations momentanément oubliées. Jacques

Ce que je recherche dans la glisse cela reprend les mots de la question deux.
La recherche continuelle d'appuis, de vitesse, avoir la glisse la plus propre possible, juste une petite entaille dans la neige pour signaler son passage. Toujours être plus technique pour plus d'efficacité, c'est mon leitmotiv.
Voilà... Steph

Ma philosophie de glisse est une recherche de la perfection qui passe par la vitesse et la précision dans l'exécution d'enchaînements de beaux et grands virages.
Bon courage pour ton projet et si je peux t'aider n'hésite pas. Sschmidt

plaisir, évasion (souvent par la solitude), efficacité, équilibre, esthétique, impressions, adrénaline et enfin beauté. Pete

Comme dit plus haut, je ne pense pas qu'il y ait une philosophe propre à l'alpin. Elle est la même que pour la "glisse" : jouer avec la nature, atteindre l'optimum de la maîtrise. Peu de choses nous différencient du véliplanchiste. Mais comme en planche, certains préfèrent la vitesse, d'autre l'air. Moi plaisir personnel est dans la vitesse et dans le contact rapproché avec la neige. Contact que je n'avais pas avec le ski. sml

La recherche des alpins est je pense d'être en osmose, en harmonie parfaite avec la pente, ses reliefs, ses courbes. Que ta trace ne fasse que souligner les formes de la pente. Philippe

pete
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Post by pete » Thursday 28 November 2002, 21:53

Et bien maintenant, il ne te reste plus qu'a le pondre, ce joli film! :wink:
Je te conseille egalement, si tu est a l'aise en anglais d'aller poser cete question sur bomberonline, qui a quand meme une bien grosse communaute!
bonne continutation!
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jeanbernard
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Post by jeanbernard » Friday 29 November 2002, 9:39

:lol:
on peut être fiers d'avoir lutté pour une noble cause: le droit inaliénable aux tire-fesses! :wink:

pete
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heu une question m'sieur

Post by pete » Friday 29 November 2002, 10:27

Salut,
je me permet de poser une pitite question...
Comptes-tu introduire les commentaires dans ton film? Si oui, de quelle facon, etant donne que c'est des personnes differentes, avec des changements de points de vue?
En fait je ne sais pas si tu voulais ca pour te faire une idee, ou comme matiere pour ton film.
Merci et a bientot!
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jeanma
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Re: heu une question m'sieur

Post by jeanma » Thursday 5 December 2002, 12:42

pete wrote:Salut,
je me permet de poser une pitite question...
Comptes-tu introduire les commentaires dans ton film? Si oui, de quelle facon, etant donne que c'est des personnes differentes, avec des changements de points de vue?
En fait je ne sais pas si tu voulais ca pour te faire une idee, ou comme matiere pour ton film.
Merci et a bientot!
Je n'ai pas encore d'idée bien arrétée sur la narration de l'histoire que je désire construire dans ce doc. Le plus important pour moi à ce stade du projet est d'être fidèle à un état d'esprit.
L'idéal pour moi serait d'éviter les commentaires, que les images se suffisent à elle-même. C'est facile d'appuyer sur REC mais beaucoup moins de construire une histoire. Le tout c'est de se poser les bonnes questions. Je désire m'appuyer sur l'expression visuelle du mot "quête", qu'elle soit de plaisir, de vitesse, de fluidité... Le cadre est immuable et fixe: la montagne. Le son, un bruit de carre-à-carres. Question: de quoi s'agit-il?
En gros, j'aimerai trouver une narration progressive aboutissant à un constat visuel de redécouverte d'un style de glisse et du plaisir à le pratiquer.
Les questions que je vous ai posé ne servait qu'à me faire une idée générale. Je ne veux pas faire un film de génération, ni sur la technique mais donner envie. Ca c'est dans l'idéal.

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Post by pete » Thursday 5 December 2002, 18:00

merci :D
moi ce que je verrais/aimerais, c'est des riders, qui carvent a fond, parlent peu, mais bien... pourquoi pas en voix off...
apres... ce n'est qu'une petite idee par la!
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Post by raphael » Friday 13 December 2002, 19:31

hello la compagnie

je suis un jeune réalisateur (et monteur et truquiste)
je voudrais bien filer un coup de main si ca te dit.

il y a peut-etre moyen de faire quelquechose qui pourrait etre préacheté par la télévision. ca permetrais de recuperer du materiel professionel et un peu de budget.

je suis plutot specialisé dans la fiction que le documentaire, mais serieusement je reve de faire ce film



P.S: salut a nils au passage (j'ai toujours la housse que tu m'as prété l'année derniere, désolé j'ai eu pas mal de problemes cette année et pas eu le temps de passer te la rendre, mais maintenant c'est des que tu es dispo sur paris)

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