Bon il me semble que mon compte rendu est assez incomplet.
Oui ce qu'il manque c'est mes petites decouvertes techniques.
Premièrement, j'ai enlevé le systeme de réglage de mes Raichle 324. Globalement je suis content du resultat. Mais ça a apparement précipté l'affaissement du systeme de reglage de canting, qui visiblement n'a pas tenu la charge. Resultat, apres avoir gagné du flex j'en reperd un peu. De toute facon les vis étaient déja coincés donc je vais carrément remplacer le système.
Deuxième découverte, je surfe avec les pieds trop raprochés. Ca me semblait plus naturel comme ça pourtant. Pour ma dernière sortie j'avais essayé de les écarter un peu mais j'avais trouvé la posture inconfortable (sauf en virage) et épuisante. Donc j'étais revenu a mon ancien régalge, me disant qu'en plus j'avais plus de chances de plier ma planche en étant au centre. Mais, en me voyant, Eric, Laurent et Loic ont été unanimes: je surfe avec les pieds beaucoup trop raprochés. Et à l'evidence il y avait un problème car je fatiguait beaucoup de la jambe avant et j'avais du mal a garder l'équilibre avant-arriere dans les virages. J'ai donc essayé la Swoard puis l'Undertaker avec un ecartement de 47 cm (soit beaucoup plus qu'avant). Première constatation, sans le système de reglage de flexion des Raichle c'est beaucoup moins désagréable et fatiguant qu'avant. deuxieme constatation, j'ai beaucoup plus de facilité a déplacer mon centre de gravité et a ne pas me "laisser emporter" dans les virages. Rester fléchi devient plus facile également. A plat, je suis peut etre un peu moins bien mais en virages, je suis milles fois mieux.
Troisième découverte: je ne fais pas ce que je crois faire. Je croyais avoir réglé le problème de la contre rotation et des bras qui gesticulent. Et bien ce n'est apparement pas ce que l'on peut voir en me regardant. Pourtant il me semble avoir bien compris le principe et je sens bien le mouvement, mais je n'y vais pas assez franco et je pers vite mon equilibre et du même coup mes bonnes résolutions. Ce n'est pas tout de désaprendre la contre-rotation, il faut se forcer à la rotation et ne pas avoir peur d'en faire trop. mais avant ça j'avais un autre problème a regler.
Quatrième découverte: je ne carve pas. Quoi ? C'est bien la meilleure, mais je fais quoi alors ? En fait je ne carve pas franchement, je reste volontairement toujours a la limite du dérapage. C'est que j'ai peur de me gameller en prenant trop d'angle ou de prendre trop de vitesse et de perdre le control. Donc je carve mais à la limite du dérapage, et à la première occasion je repasse en dérapage si je sens que ça craint. Sauf qu'en pratique ça ne marche pas. Ma trajectoire n'est pas bonne pour un dérapage et comme je n'enfonce pas assez la carre je ne tiens pas en carving non plus. Conclusion ça saute. Du coup, pour compenser mon impression que la carre n'accroche pas assez, j'essaye d'attaquer le virage a plus grande vitesse, ce qui empire les choses et me fait faire des dérapages degueux et douloureux (j'ai les pieds dans un etat, je vous dit pas). Il n'y a que dans des conditions idéales que ma courbe tiens bon, ce qui arrive heureusement; et c'est ce qui justifiait mon impression de carver. Conclusion, il faut choisir un virage coupé ou un virage dérapé. Et une fois le virage commencé, il est trop tard pour changer d'avis. Grace à cette petite discussion avec Loic (merci Loic

), j'ai commencé à attaquer mes virages plus franchement sur la carre. Fini l'illusion que l'on peut s'en sortir en cours de route, je prends un angle tel que ça passe ou ça casse. Résultat ça passe, ça passe beaucoup mieux, ça passe même la ou je pensais que c'était pas possible.
En ajoutant à ça une bonne dose de rotation, et le push-pull récemment maitrisé, le puzzle s'assemble enfin, et voila que je fait mon premier beau virage (un backside si je me souviens bien). Ca me surprends assez car ca tourne court et mon poids semble soudainement multiplié par 4. Finalement pas besoin d'aller très vite, pas besoin non plus de pousser tres fort. Il suffit d'avoir le bon timing. Par contre des cuisses sont nécessaires pour encaisser. Il va falloir que je fasse du sport.
Ensuite je decouvre une nouvelle difficulté que je n'avais pas soupçonné: la rotation en frontside, c'est pas si evident. Entre autre parce qu'en étant tourné vers l'interieur du virage, on ne voit plus ou on va. En fin de virage ça devient franchement génant. Les conditions de pistes n'étant pas idéales (pas damées sur toutes la largeur, accidentées, beaucoup de traces, souvent des bosses) il fallait bien choisir quand tourner. Et comment faire quand on ne voit rien ? Une seule solution: tourner la tête au maximum tout en gardant les epaules tournées vers l'interieur. C'est pas du tout naturel comme position mais ça permet de pas perdre son virage et de bien préparer le suivant. Je comprends mieux maintenant ce qu'on appelle l'Egyptien.
Dernière découverte: on peut couper sur des pistes pas idéales. Samedi j'ai soufert le martyre a suivre mon beau frere sur des pistes cabossés. Dimanche, j'ai vu Eric s'allonger et se relever sur des pistes que je concidérais comme trop bossues pour carver. Lundi, grace aux conseils de Loic, j'ai amélioré mes virages et commencé à me mettre beaucoup plus franchement sur la carre. Résultat, à la fin je ne trouvais plus de pistes incarvable. Pour nuancer il faut noter qu'a ce moment la neige fondait et que les bosse sur lequelles je coupais auraient peut ètre été moins conciliantes avec quelques degrés de moins. Néanmoins les limites avaient été repoussées et ce malgré mes jambes fatiguées.
Voila, je ne couche toujours pas, mais je progresse dans ma poursuite d'un style doux et passe partout. Et ça je le dois à la méthode de Jacques et Patrice ainsi qu'aux rencontres sucitées par le forum.
Merci a tous
